« Le manque d’eau, une menace imminente »

Lors de la dernière BlueArk Conférence qui s’est tenue le 21 novembre dernier au Châble, Joël Di Natale, directeur de BlueArk et de Altis, a livré un message empreint d’inquiétude, mais aussi d’espoir, sur la crise de l’eau. Selon lui, il est nécessaire de sensibiliser encore davantage la population à cette menace imminente. Malgré les images d’inondations récentes, la réalité du manque d’eau est bien présente et nos certitudes d’abondance sont en train de s’effondrer. Il a ainsi appelé à une prise de conscience collective et à des actions immédiates pour éviter une catastrophe de l’eau.

Joël Di Natale a ouvert son allocution avec une citation de l’hydrologue Emma Haziza, oratrice vedette de l’édition 2023 de la BlueArk Conférence : « nous perdons notre eau ». Cette phrase résonne d’autant plus fort après un été 2024 pluvieux, où les médias ont diffusé en boucle des images d’inondations en Europe centrale, en France et en Espagne. La question se pose alors : comment faire comprendre à une population habituée à l’abondance d’eau que cette ressource est en danger ?

« Et surtout, comment fait-on pour que les cerveaux abreuvés d’images d’eau abondante, débordante et incessante comprennent le contraire de ce que les yeux voient ? ». Le défi est donc de sensibiliser des populations qui ont grandi avec des certitudes. Celle de disposer d’eau à volonté, tout comme celle de ne plus jamais connaitre la guerre en Europe, ou que nos enfants auront une vie meilleure que la nôtre. 

Le manque d’eau, une réalité scientifique

Ces certitudes sont mises à mal par les événements récents. C’est ainsi que nous descendons la pyramide de Maslow, jusqu’à nous préoccuper de nos besoins vitaux. « Nous sommes l’un des pays les plus riches au monde, avec un système politique souvent cité comme le meilleur… comment ne pas être certains d’assouvir nos besoins primaires dans un futur plus ou moins proche ? ».

Car la menace du manque d’eau ne relève pas d’une croyance, mais bien de savoirs scientifiques. La communauté scientifique alerte sur notre sécurité alimentaire et notre accès durable à l’eau. Joël Di Natale rappelle que la prospérité et le confort ne confèrent pas une immunité à toute épreuve. « La pandémie de COVID-19 et les inondations récentes montrent bien que les effets du changement climatique frapperont n’importe qui, n’importe quand et n’importe où ».

Actions concrètes et nouvelles solutions à trouver

L’eau se cache derrière de nombreux aspects de notre quotidien, comme chaque t-shirt acheté, chaque kilowattheure d’électricité produite par une centrale hydroélectrique, et même chaque recherche sur Google. « Les besoins en eau des infrastructures technologiques explosent littéralement avec le développement de l’intelligence artificielle ».

Pour éviter une catastrophe de l’eau, il s’agit de mener des actions concrètes. Cela peut passer par une tarification dynamique de l’eau, à l’image de ce qui se fait dans des villes comme Lyon et Toulouse. « Cependant, ces mesures ne concernent que l’eau bleue. Il est également crucial de se préoccuper de l’eau verte, celle contenue dans les sols et les végétaux, intimement liée aux phénomènes de sécheresse et aux épisodes pluvieux intenses ».

Les experts de l’eau en renfort

Du coup, le métier d’experts de l’eau, comme ceux réunis lors de la BlueArk Conférence, devient crucial. « Votre métier, plus que n’importe quel autre, est essentiel à la survie humaine, car on ne survit pas sans eau. » Les solutions pour mieux capter l’eau, maximiser ses usages et optimiser la ressource grâce à la récolte de données devront être mises en place rapidement, afin de maximiser chaque goutte d’eau tombée du ciel.

 

Contact

BlueArk Entremont SA
Place de Curala 5
1934 Le Châble
Suisse

info@blueark.ch

Retour en haut