Smart Water : la troisième édition a tenu toutes ses promesses
La troisième édition de la conférence Smart Water s’est tenue jeudi 1er décembre à l’Espace Saint-Marc au Châble, en présence de quelque 200 spécialistes du domaine de l’eau. La manifestation, organisée par le Pôle d’innovation BlueArk Entremont, ALTIS Groupe et la Fondation The Ark, a permis de débattre en profondeur de thématique en lien avec la gestion de l’eau et de la digitalisation de celle-ci. Smart Water a permis d’ancrer encore davantage la région d’Entremont comme capitale de la gestion de l’eau.
Smart Water a accueilli en parallèle cinq sessions thématiques ainsi qu’une table ronde. La manifestation fut aussi l’occasion de remettre les prix du BlueArk Challenge (voir article détaillé et lauréats), un appel à projets en lien avec la gestion de l’eau. Au final, ce sont pas moins de 34 oratrices et orateurs qui ont partagé leurs expériences lors d’ateliers thématiques organisés en collaboration avec le Crealp, les Universités de Berne et de Lausanne, la HES-SO Valais-Wallis et l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux VSA.
« La richesse des échanges durant les conférences, mais également durant les moments de networking, nous a conforté dans l’idée que le format de la conférence était le bon », précise Guillaume von Roten, du BlueArk Entremont. Ces échanges ont été encouragés par la présence, pour la première fois, d’une douzaine de stands de bureaux d’ingénieurs de Suisse romande. Ces derniers ont pu présenter des projets concrets en lien avec l’eau et sa gestion.
« L’eau et la manière dont on s’en occupe sont le miroir de notre société. Il est absolument nécessaire de prendre conscience des défis colossaux auxquels nous sommes confrontés », a souligné Joël di Natale, directeur d’ALTIS Groupe, en ouverture de la conférence. Ces défis, ainsi que des solutions concrètes pour y remédier, ont été évoqués lors des ateliers thématiques de la journée. La digitalisation des ouvrages hydroélectriques est l’une des solutions, tout comme la généralisation du concept de « ville-éponge ». Ce concept d’urbanisme vise à absorber et à stocker localement l’eau de pluie dans les villes au lieu de simplement la canaliser et la drainer. C’est une bonne solution pour prévenir les inondations lors de fortes précipitations, pour améliorer le climat urbain et pour promouvoir la santé des arbres en milieu urbain. Les collectivités publiques ont été aussi au cœur des débats, notamment dans leur gestion des évènements climatiques extrêmes comme les inondations.
LA DIGITALISATION AU COEUR DES DEBATS
« L’eau n’est plus une utilité, mais une véritable industrie, avec ses problématiques de prix, d’usage et de ressource. Le management de l’eau est devenu plus complexe, en lien notamment avec les différents usages. Dans ce contexte, la digitalisation est un passage obligé pour gérer la complexité autour de l’écosystème de l’eau », a rappelé Hervé Dedieu, de Schneider Electric, l’un des orateurs de la conférence.
Cette digitalisation, notamment par le biais du télérelevé, permet une réduction des gaspillages et une amélioration de l’empreinte environnementale. « C’est d’autant plus important dans le contexte de stress hydrique actuel », a souligné Pierre-Emmanuel Dubois de Birdz, filiale ioT du groupe Veolia. « Cette digitalisation permet aussi de contrôler l’application des restrictions et de sensibiliser les habitants au gaspillage ».
MiSSION ACCOMPLIE POUR SMART WATER 2022
« Smart Water a rempli ses différentes missions : permettre des échanges de qualité, parler d’innovations et favoriser les collaborations entre les différents acteurs de la recherche et de l’économie en Suisse et même au-delà. C’est une vraie réussite, et une belle vitrine pour les savoir-faire de notre région », précise de son côté Laurent Horvath, du BlueArk Entremont. Une quatrième édition devrait avoir lieu en 2023.
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